الاثنين، 1 أكتوبر 2012

Aissa Hakim : l'homme qui voudrait refaire l'histoire pour insulter les colonels Amirouche et Sil El Houas

 Non-dits de la Révolution algérienne : affaire Si Salah-Bachagha Boualem ?

 Rappelons que Si Salah était le successeur de Si M'Hémed, l’un des colonels, des illustres chefs suprêmes de la wilaya IV historique, des nationalistes algériens. Le Bachaga Boualem l’un des notables de la colonisation, le chef de l'une  des plus importantes « Harakas » (mouvements)  de l’Orléanvillois, pro-Algérie française, antinationalistes algériens. Nous sommes donc en mai 1960. Le Général de Gaulle venait de lancer son appel à la « Paix de braves. »
Vautrés dans la luxure des palaces tunisiens et d’ailleurs, les membres du GPRA dont la quasi-totalité était issue de la haute notabilité de la colonisation, parfois agents de ses services très spéciaux, trainent à se bouger les culs pour mettre fin à une guerre d’Algérie, sanglante et dévatsatrice, qui ne les concernaient pas.
Nécessité oblige, le comité directeur de la wilaya IV, les « Braves », tentent de répondre à l’appel du locataire de l’Elysée.
Je rappelle que de 1956 jusqu’à 1960, de l’âge de 11 à 14 ans, j’ai connu les maquis de la zone IV de la wilayat IV. Mon humble rôle se limitait à celui de berger-chouf : les yeux, les oreilles, le ravitailleurs, la source d’informations des plus sûres … des nationalistes affectés ou de passage deans ma zone (arrière pays de Gouraya (Tipaza.)
Je ne me souviens pas avoir rencontré Si Salah ni si Mohamed. Cependant, je me souviens très bien d’avoir : rencontré, ravitaillé, informé… Si Lakhdar au moins en trois reprises. Il m’avait même confié une mission très spéciale concernant l’affaire d’un félon nommé Omar Oussédik, condamné à mort par un tribunal révolutionnaire de la zone II de la wilaya IV. Au printemps de 1958, il sera exfiltré d'un maquis de Villebourg, Larhat atuellement) par les services coloniaux qui le dirigeront vers le Caire où il sera nommé secrétaire d’Etat à l’information dans le premier GPRA présidé par Ferhat Abbas, par le plus Algérie-française des colons des plus extrémistes.
J’ai connu la détresse et  l'extrême la misère des combattants nationalistes algériens de passages ou affectés dans ma zone. Je comprends que leurs chefs aient tenté d’abréger leurs souffrances en répondant à l’appel de la « Paix des braves » lancé par le Général de Gaulle.
 J’avais vaguement entendu le commandant Si Lakhdar parler d’un vague rôle positif joué par le Bachagha Boualem et par des "Frères moines" (chrétiens) réfugiés au mont Bissa, aux environs de Béni Houa.
 Voici la version de Pierre Montagnon[1], généralement bien informé :
«… Le Bachaga Boualem arrive dans une caserne militaire dirigée par  le colonel Fournier-Foch. D’un ton grave, le visiteur invite l’officier supérieur à le suivre sans tarder. Faisant confiance à son visiteur, ayant compris que l’affaire était à la fois importante et urgente, l’invité s’exécute. Arrivés à demeure, le bachagha présente à son compagnon un homme habillé en soldat, je vous présente Si Salah, le commandant de la wilaya IV, lui dit-il.  Le futur visiteur de l’Elysée déclare : « Nous (comité directeur de wilaya)  avons décidé de répondre à l’appel de la « Paix de braves » lancé par Général de Gaulle… », conclu-t-il. L’affaire Si Salah est en marche.

Dans cette affaire, le Général de Gaulle avait exigé un secret total : «… Ceux qui en parleront n’auront plus l’occasion d’en reparler », avait-il précisé à ses plus sûrs et plus proches conseillers. Il confiera l’affaire à son loyal serviteur, à Bernard Tricot. Le premier ministre, Michel Debré, désignera  le colonel Mathon pour le représenter. Du côté nationaliste algérien, ce n’était plus Si Salah qui conduira l’affaire mais le commandant Si Lakhdar Boucheamaa qui était assisté de deux compagnons, Si Abdelatif et Si Halim. L’intermédiaire ne sera plus le Bachaga Boualem mais Monsieur Arighi, un cadi de Médéa. Pourquoi le Bachaga Boualem et Si Salah ont-ils été exclus de l’affaire et pourquoi le Bachaga n’a-t-il jamais évoqué son rôle dans l’affaire Si Salah dans ses deux livres qu’il a consacrés « Aux évènements d’Algérie ? » 
Rappelons que cette démarche avait abouti, vers juin 1960, à un voyage éclair et à une rencontre à l’Elysée mettant aux prises  le Général de Gaulle en personne  et une délégation de la wilaya IV composée des colonels : Si Salah, si Mohamed et du commandant Si Lakhdar.
 Le Général de Gaulle avait lancé un appel à la « Paix des Braves.»  C’est-à-dire aux combattants de l’intérieur dont il connaissait la bravoure mais aussi la misère et la détresse. Il tentera d’opposer  momentanément les combattants de l’intérieur aux politicards extérieurs du GPRA vautrés dans la luxure des palaces tunisiens et d’ailleurs. Le message du Général de gaulle semble limpide. S'adressant aux barons du GPRA : Bougez vos culs ou je fais la paix avec ceux qui se battent, aux braves.
  Une fois que le GPRA a décidé enfin de bouger son train, les dirigeants de l’intérieur  étaient devenus des obstacles aux machiavéliques calculs gaulliens. Il fallait donc les exterminer. Si Lakhdar, Si Abdelatif, Si Halim… seront lâchement assassinés par leur compagnons. Si Salah sera intercepté par l’armée coloniale et abattu dans des conditions particulièrement mystérieuses. Quant à Si Mohamed, porteur d’un poste émetteur-recepteur, localisable par les services ennemis dans le temps et dans l’espace, il sera donc localisé et éliminé avec ses compagnons par une section du 11ème choc (bras armé du SDECE) dans un faubourg de Blida. 
 Ainsi la voie a été ouverte au GPRA dont la quasi-totalité des membres étaient issus de la haute notabilité de la colonisation et des agents de ses services très spéciaux.  Moralité, une fois les maquis internes : désarmés, défaits, brisés, il ne restait plus au GPRA qu’à signer le cessez le feu et aux armées de frontières fraiches, repues, surarmées, dirigées par des félons, cupides... d'entrer en Algérie pour confisquer l’indépendance, le pouvoir et les privilèges  qui lui sont attachés.
 Je rappelle aux algériens et au monde que les colons étaient : racistes, cruels, exploiteurs des algériens. Cependant, leurs successeurs autochtones sont encore plus racistes, plus cruels, plus exploiteurs. Les bourreaux de l’armée coloniale  torturaient des algériens pour un but précis, leur arracher des informations. Quant à ceux de Khaled Nezza, ils torturent les mêmes algériens sans but, pour leurs bons plaisirs, comme une fin en soi.
 La suprême trahison des dirigeants algériens doit se mesurer à l’aune de leur bilan : politique, culturel, économique, social, moral… qui se résument en une catastrophe totale et irréversible.

[1]Affaire Si Salah, Pierre Montagnon, secret d’Etat, Pygmalion, février 1987

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